On récupère rarement un genou strictement normal mais les résultats d’une prothèse de genou sont satisfaisants. Ce résultat nécessite néanmoins un temps de récupération qui est entre trois et six mois. Il est possible de faire des activités même si dans certain cas vous pourrez sentir une gêne notamment lors d’activités soutenues.
Prothèses de genou
Les prothèses de genou
L’arthrose est la raison principale d’une chirurgie de prothèse de genou. Dans la plupart des cas, la survenue d’une arthrose est de cause inconnue mais des accidents, un antécédent de chirurgie du genou (ménisque, ligament…), une infection, une polyarthrite, une obésité peuvent favoriser son apparition. Les femmes ont un peu plus d’arthrose que les hommes et des prédispositions génétiques existent certainement.
L’arthrose est une usure progressive du cartilage de l’articulation. Au plus, l’os est exposé de part et d’autre et s’use également.
Chez certains patients, l’arthrose concerne les 3 compartiments du genou mais parfois, un seul est atteint. Des prothèses partielles (unicompartimentaires) peuvent être proposées dans ces derniers cas.
La douleur est le principal symptôme de l’arthrose. La douleur peut être chronique, évoluer par poussées douloureuses, le jour comme la nuit.
Traitement
Les symptômes peuvent être améliorés par le repos. Un genou défectueux peut affecter votre qualité de vie au quotidien, limiter la mobilité du genou et déformer la jambe.
Il existe des traitements médicaux pour améliorer les symptômes de l’arthrose (médicaments, infiltrations) et ils peuvent être envisagés en premier lieu.
Si une chirurgie du genou est planifiée, elle va améliorer vos douleurs, vos mobilités, votre autonomie. La jambe sera réalignée tout en préservant la stabilité de genou.
Des radiographies comparatives sont indispensables pour évaluer le stade de l’arthrose.
Des radiographies spécifiques voire un scanner du genou sera aussi effectué pour planifier l’implantation de la prothèse, votre chirurgien en décidera.
Une prothèse de genou est composée de différents implants.
Une partie remplace le cartilage usé du fémur.
Une partie remplace le cartilage usé du tibia.
Parfois l’arrière de la rotule est également remplacé.
L’implant fémoral est en métal (Chrome-cobalt) lisse. Le dessin de l’implant est anatomique et adapté à votre morphologie.
L’implant tibial est en deux parties. Un plateau métallique permet l’ancrage à l’os et une partie en plastique (polyéthylène) s’articule avec l’implant fémoral. Il existe également de nombreuses tailles et formes. Nous planifions cela avant l’intervention et nous adaptons à votre morphologie.
Nous utilisons des implants issus d’un fabricant leader mondial et reconnu pour la fiabilité de ses produits.
Si la rotule est très usée, un implant en plastique viendra recouvrir la face profonde afin de s’articuler avec l’implant fémoral.
Ces implants sont habituellement ancrés à votre os avec une sorte de ciment (polymétacrylate de méthyle), mais certains peuvent être impactés sans ciment.
Nous utilisons le ciment le plus fiable, commercialisé depuis plus de 20 ans. Ce ciment est de plus imprégné d’antibiotiques.
Complications
Infection:
La plus sérieuse complication est l’infection. Le risque d’infection de la prothèse est actuellement estimé entre 0,5 et 1% (hors problème spécifique). Les mesures prises pour diminuer ce risque sont la préparation cutanée du genou du patient, les mesures strictes d’asepsie pendant l’intervention, l’administration d’antibiotiques.
Une infection profonde va nécessiter l’association d’un geste chirurgical (de nettoyage ou de changement de la prothèse) puis un traitement antibiotique. Si vous avez une cicatrice qui vous inquiète, n’hésitez pas à consulter en urgence en consultation ou aux urgences de l’hôpital. Ne prenez pas d’antibiotiques sans avoir été vu par un chirurgien.
Une infection est toujours possible, même à distance de la chirurgie. Les infections cutanées, ORL, digestives, urinaires ou autres peuvent se disséminer dans la circulation sanguine et venir contaminer la prothèse. Soyez donc vigilant.
Même si une infection du genou est suspectée, il est important que votre médecin vous adresse en consultation ou aux urgences, mais sans prescrire d’antibiotiques.
Phlébite :
Lorsqu’un caillot bouche une veine, il y a des douleurs dans le mollet, un œdème. Il existe un risque de migration dans les poumons. Afin de limiter ce risque, vous serez traité après l’intervention par des anticoagulants, vous porterez des bas de contention. Par ailleurs, vous vous lèverez très rapidement après l’intervention, ce qui favorisera la circulation sanguine.
Hématome, saignement :
La chirurgie prothétique du genou est une chirurgie qui saigne. Nous utilisons des médicaments spécifiques et des techniques adaptées pour limiter cela. Vous aurez un drain qui sera retiré le lendemain de l’intervention. Il peut être nécessaire de recourir à des transfusions. Rarement, un hématome important va nécessiter d’être évacué.
Descellement de la prothèse :
C’est une complication devenue plus rare. Si la prothèse se décolle de l’os, vous pouvez ressentir des douleurs nouvelles, une sensation d’instabilité. Un changement partiel ou complet de la prothèse peut alors être discuté.
Il existe une amélioration significative de la douleur et de la fonction après une prothèse de genou dans plus de 95% des cas.
Les techniques chirurgicales ont évolué depuis 40 ans. Et surtout ces dernières années. Les problèmes d’usure de la prothèse sont beaucoup plus rares et retardés dans le temps. Il est difficile d’estimer la durée de vie des prothèses actuelles mais plus de 90% d’entre elles ne nécessiteront pas de ré- intervention après 15 ans.