Qu’est-ce que l’instabilité d’épaule ?

L’articulation de l’épaule est la zone de glissement entre l’humérus et l’omoplate.

La zone de l’omoplate où s’accroche la tête de l’humérus s’appelle la glène.

Les mobilités de l’épaule sont assuré par le deltoide (muscle qui donne le relief de l’épaule) qui apportent la puissance et par les muscle de la coiffe des rotateurs qui initie le mouvement et la rotation. C’est une articulation qui très mobile dans les trois plan de l’espace.

Documentation simplifiée

L’épaule est stabilisée par :

  • l’intégrité des surfaces osseuses de la glène et de la tête humérale
  • l’appareil capsulo-ligamentaire qui maintient l’articulation congruente.

Lors d’un traumatisme, l’épaule peut se luxer (se déboiter). C’est-à-dire que la tête de l’humérus perd le contact avec la glène. Elle part le plus souvent en avant de la glène (instabilité antérieure).  En générale, il est nécessaire de réduire la luxation aux urgences. Après un premier épisode de luxation, le risque de récidive est de l’ordre de 50%. Les facteurs de risque de récidive sont :

  • un âge jeune à la première luxation
  • une hyperlaxité
  • l’existence de lésions osseuses sur la glène et/ou la tête humérale

Plus le nombre de récidives augmente, plus les structures stabilisantes de l’épaule s’abime.

Quels sont les traitements de l’instabilité d’épaule ?

Après un premier épisode de luxation, on propose un traitement médical par une immobilisation de l’épaule pendant trois semaines puis de la rééducation afin de récupérer la souplesse de l’épaule.

La rééducation ne permet pas de diminuer les risques de récidive, seule une stabilisation chirurgicale permet de réduire efficacement ce risque. L’indication chirurgicale est posée en accord avec le chirurgien en cas de récidive fréquente ou invalidante.

Le bilan lésionnel comporte une radiographie standard de l’épaule. Un arthro-scanner ou une IRM peut être demandé en plus par le chirurgien pour compléter le bilan.

Deux interventions sont possible :

  • la butée d’épaule
  • l’intervention de Bankart sous arthroscopie (vidéo-chirurgie)

Le choix du type de chirurgie est dicté par le bilan des lésions.

Qu’est-ce qu’une butée d’épaule ?

Quel est le principe de la butée ?

La butée d’épaule consiste à prélever un morceau d’os (coracoïde) et de tendon  au niveau de l’omoplate et à le déplacer devant la glène, là où la tête humérale passe quand elle se luxe.

La butée stabilise l’épaule par deux éléments :

  • un butoir osseux devant la glène
  • un hamac qui ferme le passage grâce au tendon inséré sur la coracoïde.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie générale, elle dure en moyenne 1h. Juste avant l’opération l’anesthésiste pratiquera un bloc anesthésique qui permet « d’endormir » l’épaule. Cela permet de diminuer la quantité de médicaments administrés pendant l’anesthésie générale et de calmer les douleurs au réveil.

Actuellement cette opération est réalisée en chirurgie ambulatoire.

Quelles sont les suites opératoires ?

Après l’opération le bras est immobilisé coude au corps pendant quatre semaines. La rééducation est à débuter dans les jours qui suivent l’opération. L’objectif est de retrouver les mobilités articulaires de l’épaule.

La récupération se fait entre 3  et 6 mois. La reprise des activités sportives est souvent possible vers le 4ème mois.

Quels sont les risques ?

Tout acte chirurgical expose à des risques. En dehors des risques liés à l’anesthésie, les principaux risques sont : hématome, infection et algodystrophie.

Les risques spécifiques sont la récidive de l’instabilité (autour de 4%),  l’absence de consolidation de la butée et la raideur de l’épaule. Les complications neurologiques sont très rares.

Qu’est-ce que l’intervention de Bankart ?

Quel est le principe d’une intervention de Bankart ?

L’objectif de l’intervention est de réinsérer l’appareil capsulo-ligamentaire qui a été arrachée lors de la première luxation. Cette intervention n’est pas possible lorsque les lésions osseuses sont trop importantes ou que l’appareil caspulo-ligamentaire est trop abimé (en cas de nombreuses récidives).

Elle comporte un risque infectieux quasiment nul mais un risque de récidive plus important que la butée (8 à 10%).

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie générale, elle dure en moyenne 1h. Juste avant l’opération l’anesthésiste pratiquera un bloc anesthésique qui permet « d’endormir » l’épaule. Cela permet de diminuer la quantité de médicaments administrés pendant l’anesthésie générale et de calmer les douleurs au réveil.

A l’heure actuelle, cette intervention se déroule sous arthroscopie (vidéo-chirurgie). A l’aide de trois petites incision on insert une camera dans l’épaule et des instruments spécifiques. Toute l’opération se passe « à l’intérieur » de l’épaule.

L’hospitalisation est une hospitalisation à la journée en chirurgie ambulatoire.

Quelles sont les suites opératoires ?

Après l’opération le bras est immobilisé coude au corps pendant quatre semaines. La rééducation est à débuter dans les jours qui suivent l’opération. L’objectif est de retrouver les mobilités articulaires de l’épaule.

La récupération se fait entre 3  et 6 mois. La reprise des activités sportives est souvent possible vers le 4ème mois.

Quels sont les risques ?

Tout acte chirurgical expose à des risques. En dehors des risques liés à l’anesthésie, les principaux risques sont : hématome, infection et algodystrophie.

Le risque principal est la récidive de l’instabilité. Les complications neurologiques sont très rares.